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Rendez-vous #8 - Orleac Bijoux

Cette fois-ci, c'est au tour de Lisa, co-fondatrice de la boutique en ligne Orleac, de nous parler d'elle. Nos chemins se sont croisés pour la première fois sur les bancs de l'école, et puis après les réseaux sociaux ont fait que... aujourd'hui elle se retrouve à nous parler de son parcours sur mon blog ! 💍


Découvrons ensemble le portrait de Lisa, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ?

"Alors je me présente, je m’appelle Lisa Déjean, j’ai 24 ans et ça fait maintenant 6 mois et demi que je dirige la bijouterie en ligne ORLEAC. Bien avant ça, j’ai fait une licence de commerce international à TBS pendant 3 ans, (ça ne m’a pas trop passionné mais je savais que ça m’apporterait de gros bagages) puis ensuite je me suis spécialisée dans le digital marketing pendant 2 ans dans le cadre d’un MSC à Kedge Business School. Et pour la rime, je peux dire que c’était cool. Après, deux ans de théorie, ça n’a rien à voir avec la pratique...


Et je m’en suis rendue compte quand j’ai débarqué à Paris dans la PUB pour mon stage de fin d’études. Ca s’est terminé en Novembre 2018 et je suis rentrée sur Perpignan afin de décider si je voulais réellement continuer dans le marketing digital, et plus précisément dans le community management. Ce que je peux dire sur moi, c’est que je suis très créative, investie et assez avant -gardiste, mais pas vraiment corporate dans le sens où je ne me suis jamais vraiment sentie à ma place au sein d’un grand groupe, et surtout lorsque les projets ne me “parlaient” pas. Ca fait un peu princesse de dire ça, mais si le projet ne me tient pas à coeur, ne me correspond pas et si en plus de ça la dynamique de l’entreprise est un peu archaïque, alors là, je me lasse hyper vite et j’ai besoin de changer d’air. C’est pour ça que j’ai toujours eu envie de monter mon projet, afin de ne jamais me lasser, de toujours trouver une source de motivation dans mon travail et de pouvoir y mettre ma petite touche créative sans devoir me plier à des conformités un peu chiantes haha.


Comment t’es venue l’idée de co-fonder une entreprise ?


L’idée n’est pas venue de moi-même. Du moins, je me suis lancée dans ce projet prématurément car la vie a fait que. En fait, mon papa possède un atelier de fabrication de bijoux et avait déjà un site e-commerce qui était un peu à l’abandon. Son entreprise marchait peu, car personne ne pouvait s’occuper du digital, de la com’ et de tout le reste. Le site était horrible et de plus, ses employés fabriquaient pour des bijouteries physiques donc la vente internet a été carrément mise de côté. Il a donc eu l’idée de créer un nouveau site e-commerce pour vendre des produits plus récents, spécialement dédiés aux particuliers et pour cela il lui fallait quelqu’un à temps plein pour reprendre les commandes et repartir de zéro. Et comme j’étais de passage sur Perpignan, mes études terminées...je me suis dis, pourquoi pas moi ?! J’ai accepté le challenge avec un développeur web qui bosse à mes côtés, nous sommes deux à avoir donné naissance à ORLEAC et nous gérons tout. Mon père m’a offert une base, et j’ai accepté en échange de lui construire et d’entretenir un nouveau site. Quel boulot et quel défi surtout !


Est-ce que c’est le premier projet que tu montes et que tu développes ?


C’est le premier projet avec un réel plan de financement derrière oui. Après, j’ai toujours été une boule de créativité avec un besoin d’expression énorme. Depuis que je suis petite je tiens des blogs, je fais un peu de photo et de peinture, j’écris beaucoup, je crée des trucs quoi, mais on ne peut pas appeler ça un “vrai projet”. Ce sont plus des passions, même si cela demande un développement, un investissement et une certaine stratégie pour m’adapter aux gens qui vont voir tout ça.


Peux-tu nous parler un peu plus d’Orleac, que faites-vous, quelles sont motivations ?


Orleac est une jeune entreprise familiale où 80% de nos bijoux sont fabriqués main dans nos ateliers du sud de la France. Nous travaillons principalement des matières précieuses : Or 18k, 9k, Argent massif et plaqué or. Les bijoux personnalisés sont notre coeur de métier, mais nous proposons aussi d’autres bijoux épurés à côté. Il y a Simon (le développeur web), moi-même et un peu mon père qui prenons les grandes décisions et qui gérons tout le projet. Je m’occupe aussi de toute la partie marketing et communication (je fais les photos, je retouche tout, j’anime les réseaux sociaux, je gère la clientèle et le SAV), j’alimente et je gère le site internet avec l’aide de Simon, et je prends les décisions primordiales avec mon père. Je suis le noyau mais je ne suis rien sans l’aide et la connaissance des autres. On est tous interdépendants et je pense que c’est souvent le cas dans les petites structures. Les autres employés travaillent à l’atelier et fabriquent les bijoux. Ils sont les doigts de fée de l’entreprise !


As-tu lancer l’idée et trouvé un associé ou comment ca s’est passé ?


Mon père voulait déléguer toute sa partie digitale à une personne tiers, en fait il voulait externaliser en quelques sortes. Puis il a rencontré Simon grâce à une connaissance, avec qui il a beaucoup accroché, il me l’a présenté et comme Simon avait déjà commencé à créer un petit début de site, et que je voyais en lui énormément de talent, j’ai bien voulu faire partie de l’équipe et diriger le projet. Ca s’est fait super rapidement en fait. Simon fait un travail remarquable et humainement on colle parfaitement. C’est un peu un jumeau visionnaire !


Si tu avais des conseils à donner à des gens qui veulent se lancer dans l’aventure entrepreneuriale qu’est-ce que ca serait ?


Je pense qu’il faut se lancer à condition d’avoir des bonnes compétences en management. Si on sent qu’il peut y avoir des “couacs” avec ses associés car petits soucis relationnels ou autre, vaut mieux y réfléchir à deux fois. La communication non violente est super importante surtout lorsqu’on se lance dans le vide avec un nouveau projet. Avoir des sorties de secours et des “plans B” est pour moi essentiel et très rassurant si jamais tout repose sur notre projet. Ensuite, ce qui est aussi important c’est d’avoir plusieurs profils avec des compétences différentes. Je pense qu’il faut essayer de s’intéresser au coeur de métier de chacun. Afin de parler le même langage et d’avoir conscience du temps de travail que chaque tâche demandera. Dans le but de ne pas fausser la communication, les prévisions et bien-sûr cela permet de plus faire confiance à son équipier puisqu’on sait en quoi consiste ses missions et les paramètres que cela implique. Je suis plutôt pour une hiérarchie verticale ou chacun se sent responsable de l’autre et où tout le monde peut être qui il est librement, dans la mesure du possible. Le quotidien d’une entreprise ça peut parfois être pesant. Entre la fatigue, le rush, les démotivations passagères, les états d’âmes et problèmes perso de chacun...bref, il peut y avoir des périodes où on doit se trimballer ça au boulot et c’est pas rigolo. Se sentir léger, jovial et serein au travail permet d’avoir une impulsion et une vivacité qui va se répercuter dans la qualité du travail fourni. Si tu fais les choses à la dégouté ça ne sert à rien. Alors si un employé a besoin de bosser de chez lui en pyjama devant son PC pour se sentir mieux et gagner en équilibre, pourquoi pas (à condition que la personne rende des résultats évidemment). Franchement le télétravail est une chose géniale. Donc pour résumer je dirai que les piliers sont : un projet solide of course, l’empathie, la communication non violente, l’objectif commun et l’honnêteté.


Parles nous un peu de vos produits, y'en a t'il que tu aimerais mettre en avant ou que tu aimes plus que d'autres ?


Oui bien-sûr ! Nos produits phares sont les bijoux en matière précieuse et opales de synthèses. Alors dit comme ça, opale de synthèse ça fait un peu toc alors qu’en vrai ce sont de très jolis matériaux avec un rendu sublime. De plus ils sont super résistants. J’en porte moi-même et j’en suis ravie. J’espère que la pierre d’opale deviendra connue et que tout le monde en raffolera ! Ca m’arrangerait ça c’est sûr mais c’est surtout que je trouve ça intemporel et ça convient à tous les âges.

Ensuite les produits que j’affectionne sont nos chevalières. Elles sont fabriquées dans nos ateliers avec tellement de soin et de précision...Des fois je vais voir comment ils font dans les ateliers, et je suis scotchée ! C’est tout un art. Nous proposons des chevalières massives, personnalisables ou non, avec plein de possibilités. Je les trouve à la fois vintage, uniques et chic. J’aime beaucoup. En plus les chevalières racontent toutes une histoire et deviennent vraiment à la mode. Je suis fière de vendre ces produits là. En fait tous nos produits personnalisés me tiennent à coeur. Ce sont de belles pièces à porter je trouve."


Je remercie Lisa pour cette jolie interview, et j'espère que ce parcours en inspirera plus d'un ! Si vous souhaitez retrouver les jolis bijoux Orleac, je vous laisse aller faire un tour sur leur site qui est juste ici.

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