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Photo du rédacteurAlix

M O O D - V O Y A G E R


Après avoir fêté les un an de la création de ce blog, passé plus de 8 mois en voyage et un retour à la vie sédentaire dans quelques semaines, j'avais envie d'écrire un petit article sur mon ressenti et mon état d'esprit.


Une chose est sûre: "Les voyages forment la jeunesse"


Il y a donc 8 mois de cela maintenant, je partais pour un voyage qui, j'en suis sure à changer ma façon de penser, mon état d'esprit et beaucoup d'autre choses, j'en suis certaine.


Mon plan de voyage était simple, établit et je savais où je voulais en venir. Après avoir eu la chance d'étudier 2 fois à l'étranger (Suède, et Caroline du Nord - USA), j'ai eu une vision différente du voyage. On m'a toujours répété que les voyages formaient la jeunesse, et j'en ai eu la preuve. A partir du moment où l'on commence à voyager, je pense que l'on y prend très vite goût et qu'il est difficile de revenir à une vie "metro, boulot, dodo".


A vrai dire, je ne sais pas très bien par où commencer, je sais que cet article va être long, et que surement la moitié d'entre vous va décrocher avant la fin, mais peut-être, et je l'espère, il touchera l'autre moitié des lecteurs.


Donc, en mai dernier, je partais avec mon sac à dos - ou plutôt devrais-je dire, mon gros sac à dos - pour 4 mois de backpacking en Asie. Les Philippines, Bali, et le Cambodge étaient sur ma liste. Bien que mes plans étaient tracés, j'ai fait un détour par le Vietnam, Lombok (une île assez peu touristique en Indonésie) et la Thaïlande, avant de terminer par l'Australie. Durant ce voyage, et à chacun de mes stops j'ai rencontré des gens formidables et j'ai aussi retrouvé mes deux meilleures amies aux Philippines et meet-up avec un de mes super pote d'enfance en Indonésie.


Le choc des cultures, je l'ai vite ressenti. Même si ces endroits là sont maintenant assez touristiques pour la plupart, les locaux, eux, vivent toujours dans la même pauvreté. Les enfants mendient dans la rue, jouent pieds nus sur des routes à moitié goudronnées... Mais c'est ce que j'ai aimé tout le long de ce voyage, être confrontée à ces cultures là, et essayer de les comprendre. Et croyez moi, ça fait un bien fou de se sortir de son petit confort, d'apprendre à connaître les gens, et de comprendre l'histoire de leur pays. Alors, bien entendu ça n'a pas été tout le temps facile, des histoires m'ont touché plus que d'autres, des familles aussi, qui vivaient avec le stricte minimum et toi t'es là comme un con à penser à ton repas que tu vas bien pouvoir manger ce soir. Mais c'est ce que je voulais, pouvoir être en immersion le plus possible. Et, je peux vous dire, que dans ces moments là vous relativisez un max sur votre petite vie toute tranquille, dans un studio meublé en plein coeur de Paris, en train de commander Uber Eats pour ton repas. Et c'est à ce moment là que l'expression "L'argent ne fait pas le bonheur" a pris tout son sens. Je vous entends déjà me dire "Oui mais quand même il y contribue", et bien je peux vous dire que la plupart des gens que j'ai rencontré n'avaient même pas un dixième de mon argent, et pourtant, ils étaient 10 fois plus heureux que moi.


"L'argent ne fait pas le bonheur..."


Je me souviens avoir posté une photo quand j'étais à Bali avec une légende qui disait "Don't take your life too seriously", et c'est ce que j'ai fait. Deux jours après j'étais en train de surfer à Lombok sur une plage de sable blanc, 1 mois après j'étais en train de donner des cours d'anglais dans une petite école au Cambodge, avant de m'envoler pour l'Australie, où je suis à nouveau montée sur une planche de surf alors que c'était le plein hiver et que l'eau était glacée. Puis après, j'ai embarqué pour les Etats-Unis, plus précisément la Californie. Et là, je savais qu'une nouvelle page se tournait. Après l'Asie, toutes ces cultures différentes, ces religions, ces gens qui sont si gentils, si touchants, je savais que ma vie à Los Angeles pendant 4 mois allait être totalement différente. Mais, je savais aussi que c'était quelque chose que j'avais envie de vivre. Pour ceux qui seraient nouveau ici, je termine mon Master 2 en Marketing International en Californie. J'avais la possibilité de partir une dernière fois, et c'était ici que je voulais terminer mes études. Comme je l'expliquais dans un précédent article, j'étais déjà venue ici pendant les vacances, et ce n'était pas l'endroit que j'avais préféré, mais une petite partie de moi me disait qu'il fallait que je tente à nouveau l'expérience, et cette petite partie avait raison : la Californie est faite pour moi. J'ai donc continué de ne pas prendre ma vie trop au sérieux (bien que j'ai pas mal étudié, coucou papa maman). J'ai acheté une planche de skate, honnêtement je n'étais pas montée sur un skate depuis je pense une dizaine d'année, et je suis allée directement au skatepark, résultat j'ai eu un énorme bleu sur la cuisse pendant un mois. Je suis aussi retournée surfer, plusieurs fois même, et c'est dans ces moments là que je me sentais le mieux. Déconnectée de tout, je pensais juste à moi, à la chance que j'avais de vivre tout ça, et à quel point la vie est belle.



Alors oui, ce voyage, c'était un rêve depuis quelques années maintenant, mais si il y a un an on m'avait dit que je serai en train d'écrire cet article, sur mon blog, depuis la Californie, assise sur mon transat au bord de la piscine, je ne vous aurez pas cru. Ce voyage, c'est pour moi le début d'une nouvelle aventure, j'ai tellement appris sur moi, sur ma façon de réagir dans différentes situations, sur ma façon d'apprécier telle ou telle chose, que j'ai l'impression d'avoir laissé l'ancienne Alix quelque part sur le chemin.


J'ai passé deux mois dans cette école au Cambodge, entourée d'enfants et de jeunes ados qui pour la plupart ne vivaient de pas grand chose, venaient à l'école tout seuls, pieds nus, avec des vêtements troués, et qui pourtant, étaient les premiers à me proposer de leur goûter. Cette expérience, ça a surement été la plus enrichissante et la plus dure en même temps. Je pensais que deux mois ça serait trop pour moi, que je ne tiendrais pas aussi longtemps, mais finalement c'était trop court. Deux mois, c'est le temps que tu mets pour vraiment tisser des liens profonds avec certains enfants. C'est le temps que tu mets pour arriver à les comprendre, et à comprendre qui ils sont vraiment. Ils ne vivaient de rien, et pourtant ils avaient tellement à nous apprendre, à nous donner. Ca a vraiment été un déclic pour moi, et je suis fière de l'avoir vécu. Je pense que j'ai toujours voulu aller faire une mission humanitaire car c'est ma maman qui m'en parlait depuis que j'étais toute petite (maman, si tu passes par là, sache que je ne te remercierai sûrement jamais assez) et je recommande à quiconque de se lancer, d'aller donner un peu de son temps dans une association, une école ou même un hôpital à l'étranger ou même en France.


Si toi aussi tu veux faire une mission humanitaire, mais que tu as des doutes et des apprehensions, écris-moi, on pourra peut-être en discuter ensemble.


J'ai vécu 8 mois sur la route, à vivre des expériences totalement différentes, à rencontrer des gens extraordinaires et je suis fière de dire que ça n'a pas été tous les jours super simple, mais que j'y suis arrivée et que je suis prête à recommencer dès que possible. Certains d'entre vous trouveront forcement des choses à redire, mais une chose est sure, ce voyage m'a changé. Finalement, ce ne sont que 8 petits mois, et dans une vie ce n'est rien, mais je suis sure que ça a changé le cours de ma vie et comme je l'ai dit, ma façon de penser.

Je me répète, mais si vous en avez les moyens, si vous avez du temps devant vous, et que vous avez des rêves en tête, alors foncez. Foncez avant qu'il ne soit trop tard, que vous soyez bloqué dans le métro parisien à vous demander pourquoi vous êtes encore là, à devoir supporter votre patron alors que vous faites un boulot qui ne vous plait pas. Si vous vous en donnez les moyens, vous y arriverez, j'en suis convaincue.


Mon voyage touche à sa fin d'ici quelques jours, et je suis comblée de bonheur, depuis le début de ce voyage j'ai le smile, je m'émerveille d'un rien, je fais attention à des petits détails, je ne me soucie plus du tout des choses de la même manière qu'avant, je prends plus de temps pour moi, et surtout, je ne cesse de penser à mes proches, à ma famille et à la chance que j'ai eu de pouvoir faire ce voyage et de cocher de nombreuses cases de ma to do list.



En un an j'ai lancé mon blog, eu des partenariats de folie avec plusieurs marques françaises, voyagé dans 7 pays différents et j'ai vécu une aventure que je ne suis pas prête d'oublier. Si j'ai un conseil à vous donner, ça serait le suivant : ne cessez pas de croire en vos rêves, rien n'est impossible.


J'espère que ce petit article vous aura plu, ce n'est pas du tout un article comme j'ai l'habitude d'écrire, mais je pense qu'il était important pour moi de vous donner mon ressenti après ces 8 mois loin de chez moi.


Ps: je tiens à remercier tous les gens sans qui cette expérience n'aurait pas été la possible, ils se reconnaitront, je n'en doute pas.


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